Fédération CGT des Cheminots


ArchivesNovembre 2015

Les cheminots déclarent l’état d’urgence sociale !

Élections professionnelles à la SNCF

| Élections 2015

Les cheminots étaient convoqués arbitrairement ce 19 novembre pour élire à la fois, leurs représentants DP, aux CE, aux conseils d’administration de SNCF Réseau, SNCF Mobilités et au Conseil de Surveillance du nouveau Groupe Public Ferroviaire.

La CGT tient avant tout à saluer l’engagement de toutes les cheminotes et tous les cheminots, qui ont malgré des moyens humains et financiers volontairement contraints, organisé ces élections.

Dans un contexte national où la tentation sécuritaire patronale et gouvernementale prime sur la démocratie, face à une direction qui rêve de diviser le corps social, les cheminots ont choisi !

En positionnant à nouveau la CGT comme première organisation syndicale à la SNCF, avec plus de 34% des voix, 11 points devant la deuxième organisation, les cheminots ont confirmé leur attachement à un syndicalisme démocratique, unitaire, rassembleur, offensif et force de propositions.

Ils envoient à la direction du GPF et au gouvernement un signe fort notamment avant la négociation de la future CCN de la branche ferroviaire.

C’est aux côtés de la CGT que les cheminots entendent défendre leurs intérêts et qu’ils réclament une autre réforme du ferroviaire, que la commission européenne permet, quoi qu’en disent ceux qui ont fait le choix de l’abandon du service public SNCF, de l’entreprise intégrée, des CE et CCE.

Les directions de la SNCF, ainsi que le gouvernement, vont devoir se remettre autour de la table des négociations avec la CGT et stopper les entreprises de compromission qu’ils ont érigées ces derniers mois pour trafiquer dans le dos des cheminot-e-s l’abaissement des conditions sociales et casser le service public SNCF.

La CGT, forte de l’expression démocratique des cheminots, agira, comme elle l’a toujours fait pour porter leurs revendications sur l’emploi, les salaires et pensions, les conditions de travail, les métiers, les retraites…

Une mauvaise loi nous a séparés, la CGT agira pour que la future Convention Collective Nationale nous rassemble, que les salariés qu’elle regroupera bénéficient de conditions sociales et de travail élevées et améliorées.

Elle combattra toutes mises en concurrence des salariés qui dégradent la qualité, la quantité et la sécurité des transports, détruisent l’environnement en favorisant les modes les plus polluants et les plus destructeurs de conditions sociales.

A l’approche du grand barnum médiatique de la COP 21, avec l’Union Interfédérale des Transports CGT, la Fédération CGT des Cheminots appelle l’ensemble des salariés des transports à faire entendre leurs voix pour développer des transports collectifs publics de voyageurs et de marchandises qui répondent aux besoins de déplacement et d’approvisionnement des populations, de l’aménagement du territoire, de l’environnement, aux besoins d’amélioration des conditions de vie et de travail de ses salariés.

En votant CGT, les cheminots se sont ouverts la voie du possible et du progrès social.

La Fédération CGT des Cheminots remercie l’ensemble de ses militants et syndiqués qui s’engagent chaque jour avec les cheminots et salariés des filiales du groupe SNCF, malgré une répression grandissante, pour y parvenir.

Dossiers associés

Téléchargements

Pourquoi une communication si hâtive ?

Accident ferroviaire d'Eckwersheim

| Espace presse

C’est dans la précipitation que la direction de la SNCF a organisé une conférence de presse ce jour à 13 heures, relative à l’accident du TGV d’essai survenu samedi 14 novembre  2015 en Alsace.

Il y a un écart important entre les faits et les analyses des médias après la conférence de presse organisée par la Direction SNCF et le discours tenu par G.Pepy et J.Rappoport devant les organisations syndicales.

La Fédération CGT des Cheminots a été reçue à 17h00. Selon les données lues sur la bande « Atess » (boîte noire) qui était dépourvue de plombage de sécurité, la direction de l’entreprise évoque une vitesse de l’ordre de 243Kms/h au moment du déraillement.

Pour la CGT, il semble nécessaire de connaître un certain nombre de paramètres complémentaires avant de tirer toutes conclusions.

La CGT a posé des questions précises et techniques à la direction SNCF qui sont restées sans réponses.

Il n’est pas admissible, à partir de ce déficit d’éléments, de porter la suspicion sur les cheminots, sauf à vouloir tenter de dévier les regards vers eux pour masquer ces manques et jeter des professionnels en pâture à la vindicte populaire.

La direction SNCF conteste elle-même toutes erreurs humaines avérées.

Pour la Fédération CGT des Cheminots, l’enquête doit être approfondie afin de n’écarter aucune hypothèse qui concerne une défaillance du matériel, infrastructurelle ou organisationnelle.

La contribution de l’ensemble des CHSCT concernés permettra d’éclairer sur tous les éléments pouvant avoir eu une incidence sur la survenance de ce dramatique accident.

En fin de réunion, la CGT a interpellé la direction sur la baisse du niveau général de sécurité. On ne peut pas accepter une recrudescence des événements contraires à la sécurité.

La SNCF vit un accident majeur par an depuis 3 ans. Ce sont des alertes qui ne peuvent pas être prises isolément et que personne ne peut ignorer.

Concernant le gouvernement, en matière de ferroviaire aussi, le pacte de sécurité doit prévaloir sur le pacte d’austérité et se conjuguer avec un pacte social.

Comme nous l’avons fait pour l’accident de Brétigny S/Orge, la Fédération CGT des Cheminots se constituera partie civile pour ce nouveau drame.

Dossiers associés

Téléchargements

Communiqué du CE Fret SNCF

Un colloque qui fera date !

| Espace presse

Le boycott par la direction de la SNCF qui visiblement craint le débat contradictoire, n’aura pas empêché le succès du colloque sur le Fret ferroviaire tenu le 2 novembre dernier à Villeneuve-Saint-Georges.

Plus de 150 personnes ont assisté aux travaux placés sous le signe de la reconquête d’un mode de transport écologique, moins couteux et efficace. Parlementaires, élus régionaux, départementaux et locaux, professionnels de la logistique, aménageurs, transporteurs, salariés et syndicalistes auront ainsi pu s’accorder sur l’essentiel, la nécessité d’organisations multimodales du transport des marchandises.

Les études présentées sur les ports maritimes et le transport des marchandises en Ile-de-France ont validé que la réponse aux enjeux environnementaux, de santé publique, d’aménagement du territoire, d’efficacité économique et sociale, implique de ne pas laisser le marché décider seul.

L’intervention publique est plus que jamais nécessaire pour promouvoir l’intérêt général. Le transport des marchandises par voie ferré doit relever du service public.
A quelques jours de la COP21, ce colloque a mis en lumière l’enjeu majeur que représente le report de trafics depuis la route vers des modes plus vertueux en matière de lutte contre le réchauffement climatique, puisque le secteur des transports est le principal émetteur de gaz à effet de serre.

Malheureusement, le refus des organisateurs de la COP 21 d’accueillir un stand du CE Fret SNCF dans « l’espace citoyen » augure mal de la prise en compte d’un tel enjeu pourtant incontournable.

Pour autant, le succès du colloque nous encourage à poursuivre les mobilisations et le travail en commun avec l’ensemble des acteurs sociaux, économiques et institutionnels, autour de projets concrets et crédibles tels que certains ont été exposés, et pour obtenir enfin une politique des transports volontariste s’appuyant sur l’entreprise publique SNCF.

Clichy, le 16 novembre 2015.

Un aperçu en images est disponible en suivant le lien suivant : http://www.fret21.org/#!compte-rendu/xl2ew

Olivier PETIT
Secrétaire CE FRET SNCF

LA FAMILLE CHEMINOTE UNE NOUVELLE FOIS ENDEUILLÉE

| Espace presse

Un accident ferroviaire est survenu à Eckwersheim en Alsace sur la nouvelle portion de ligne du TGV Est pas encore mise en service commercial.

Selon les dernières informations plusieurs dizaines d’agents étaient à bord de la rame d’essai qui a déraillé pour chuter en contre bas de la voie dans un canal.

La préfecture du Bas Rhin annonce déjà un bilan très lourd d’au moins 7 morts et plusieurs blessés.

Les premières pensées de la fédération CGT des cheminots et de ses syndiqués vont aux victimes, à leurs familles et proches meurtris par ce terrible accident ferroviaire.

Notre soutien s’adresse également aux équipes des différentes fonctions et métiers de cheminots qui travaillent ensemble à la réalisation des travaux et essais sur cette ligne nouvelle.

La fédération CGT des cheminots ne s’exprimera pas au-delà de ce communiqué dans ce moment de deuil et de douleur.

Nous laissons la place aux enquêteurs des différents services spécialisés qu’ils soient ministériels ou internes à la SNCF avec l’exigence que toute la lumière soit faite pour déterminer les causes de ce nouvel accident ferroviaire survenu dans notre pays.

Montreuil le 14 novembre 2015 à 18h30

Dossiers associés

Téléchargements

Vous souvenez-vous des grèves de 1995 ?

Un cycle de trois rencontres pour travailler nos mémoires collectives

| Fédération

La Fédération CGT des Cheminots et son IHS sont partenaires  des rencontres proposées par Périphérie et « Patrimoine et Cinéma » et animées par Tangui Perron.

• Nadia et les hippopotames, Dominique Cabrera, 1999 – Vendredi 27 novembre 2015 à 20h30 au cinéma Le Méliès à Montreuil.

 Table ronde en présence de Bernard Thibault – Mercredi 2 décembre 2015 de 14h00 à 17h00 aux Archives Départementales de Seine-Saint-Denis.
54, avenue du président Salvador-Allende, 93000 Bobigny – M°5 Bobigny Pablo Picasso.
Extraits de films de cheminots, témoignages, analyses des images et échanges sur l’événement.

 Paroles de Grèves, Sabrina Malek et Arnaud Soulier, 1996 – Vendredi 4 décembre 2015 à 20h00 à La Commune libre d’Aligre.
3, rue d’aligre, 75012 Paris – M°8 Ledru-Rollin.
Projection suivie d’un débat avec la réalisatrice Sabrina Malek, Didier Le Reste, syndicaliste et d’anciens grévistes de 1995.

Site de l’IHS des Cheminots

Infos complémentaires sur les rencontres sur le site de Périphérie.

© photo : André Lejarre, Paris – 1995

Téléchargements

Retraités cheminots, mobilisons-nous le 24 novembre 2015

| Retraités UFR

15000 cheminots retraités et actifs ont manifesté à Paris, le 29 octobre, pour défendre et améliorer leur régime de prévoyance et de retraite.
En se mobilisant à nouveau le 24 novembre, nous exigerons l’ouverture de véritables négociations sur notre régime et une augmentation des pensions.
Marre de s’entendre dire qu’il faut se serrer la ceinture de plus en plus.
Marre de s’entendre dire que pour sauver les retraites, il faille raboter sans cesse le pouvoir d’achat et repousser l’âge de départ à la retraite.

Réagir face au mépris du Gouvernement

Le refus du Ministère des Affaires Sociales, de recevoir une délégation porteuse de 40 000 signatures d’une pétition unitaire CGT-SUD-Rail-FGRCF, a été vécu comme un véritable « acte de violence sociale » de la part des 15000 manifestants.

Cette absence de dialogue sur des questions qui font le quotidien des cheminots actifs et retraités n’est pas nouvelle, puisqu’à ce jour, 5 demandes d’audience sont restées sans réponse !

Par notre participation massive dans les rassemblements et manifestations interprofessionnels du 24 novembre, nous exigerons l’ouverture de véritables négociations sur :

  • Une revalorisation immédiate des pensions fortement impactées par les dépenses contraintes (alimentation, énergie, logement, santé…) et la politique fiscale.
  • La non application du décret sur la mensualisation des pensions ; le droit au versement de la pension au trimestre est un droit acquis et entièrement financé par le salaire socialisé des cheminots ;
  • La tenue d’un groupe de travail concernant les basses pensions de réversion : promis en 2013, ce groupe de travail n’a jamais été réuni, alors que le taux de versement au régime spécial est inférieur à celui du régime général ;
  • La reconnaissance des trimestres d’apprentissage pour le calcul de la pension avec une réunion tripartite OS/SNCF/Ministère.

Le MEDEF soutenu expressément par le Gouvernement :

  • Entend imposer la retraite à 64 ans ou de lourdes pénalités,
  • Concernant le ballon d’essai des retraites complémentaires du privé (l’AGIRC et l’ARRCO), on voit bien comment les dernières mesures signées par la CFDT, la CGC et la CFTC, créent les conditions de repousser l’âge de départ à la retraite.

Oui, ces mesures sont injustes !

Il nous faut porter notre exigence par une véritable revalorisation des pensions, la baisse du niveau de vie des retraités n’est ni acceptable, ni inéluctable.

La mesure annoncée par le Gouvernement, d’une augmentation de « 1 pour 1000 », est vécue comme une véritable provocation par les retraités dont le pouvoir d’achat est fortement impacté par les dépenses contraintes (alimentation, énergie, logement…) et la politique fiscale erratique du Gouvernement.

Ensemble, nous exigeons une augmentation générale des pensions immédiate.

Appel à participation 

Retraités cheminots, mobilisons-nous le 24 novembre 2015 et participons massivement aux rassemblements et/ou manifestations décidés dans les territoires en lien avec les USR.

L’avenir nous appartient, prenons-le en main.

Téléchargements

Prenons notre PLACE !

| Europe et service public

Le 13e Congrès de la CES(1), qui s’est récemment tenu à Paris, a montré que la CGT devait prendre toute sa place dans le syndicalisme européen.

Barbara Gomes Délégation jeunes de la CES membre du bureau des jeunes CGT

Barbara Gomes
Délégation jeunes de la CES
membre du bureau des jeunes CGT

466 délégués se sont rassemblés à la Maison de la mutualité du 29 septembre au 2 octobre 2015. À l’occasion du 13e Congrès de la CES, les interventions et débats ont été nombreux sur le programme de la CES organisé autour de trois piliers : une économie pour l’ensemble du monde du travail, des syndicats plus forts pour la défense des valeurs démocratiques et, enfin, la démocratie au travail et un socle de normes sociales ambitieuses. Trois débats majeurs ont permis de comparer les différentes situations dans les pays de l’Union : « Défendre des emplois de qualité pour tous », « Combattre le dumping social » et enfin « Le rôle de la CES ».

Au début du Congrès, l’ETF(2) a lancé officiellement l’initiative citoyenne européenne « Une Europe équitable dans le secteur des transports(3) » autour d’un débat sur le transport en Europe et sur les moyens permettant de lutter contre le dumping social. Cet échange a permis de faire le tour des différents modes, maritime, aviation, route et chemins de fer. L’initiative vise la collecte d’un million de signatures pour obliger la Commission européenne à ouvrir le débat au Parlement.

La CGT à l’offensive

Notre confédération a réaffirmé la nécessité d’augmenter les salaires, de combattre le dumping social et de développer les services publics. Elle a également réaffirmé son rejet des accords de libre-échange avec les pays qui ne ratifient pas les conventions fondamentales de l’OIT(4) et la nécessité de combattre le dogme libéral qui met les droits économiques au dessus des droits humains.

1 CES : Confédération européenne des syndicats.
2 ETF : Fédération européenne des travailleurs des transports.
3 Signature en ligne de la pétition : https ://fairtransporteurope.eu/
4 OIT : Organisation internationale du travail.

Dossiers associés

Dialogue social, pour faire quoi ?

| Maîtrise et cadres UFCM

La période est sans pitié pour les salariés, partout dans le monde, mais en France vous avez encore le droit de choisir vos représentants. Vous avez aussi la chance d’avoir à votre disposition une organisation qui défend les salariés, tous les salariés : La CGT. Une organisation qui vous aide à la fois à décortiquer les stratégies patronales, à en mesurer les impacts et en identifier les bénéficiaires, sans cesser de porter la réalisation d’un travail de qualité comme une nécessité et une priorité du quotidien. Vous pouvez faire le bon choix le 19 novembre.

Profitant de la crise, de la peur qu’elle génère, directions et ministère sèment le trouble et la confusion autour de « sacrifices », dont la plupart des autres organisations syndicales accepte et favorise le principe. Les directions occultent sans cesse la finalité de ces « efforts » : distribuer toujours plus de dividendes : nos 3 EPIC ne font pas exception à cette règle.

En plus de versements sous cette appellation à l’Etat propriétaire (et non pas actionnaire), on oublie que la dette du système ferroviaire entraîne le paiement d’intérêts colossaux, qui s’apparentent, finalement, à un versement de dividendes, en mieux : les intérêts sont contractuels et obligatoires, et un mauvais résultat augmente l’endettement puis le versement de nouveaux intérêts…

Il faut aussi souligner que les choix de financement des lignes nouvelles en PPP « Partenariat Public Privé » font encore plus fort puisqu’elles garantissent carrément les dividendes versés : par exemple sur la LGV Tours – Bordeaux, dont on connait déjà le déficit d’exploitation pour SNCF-Mobilités : environ 165 millions d’euros par an auquels s’ajouteront les dividendes à verser aux propriétaires pendant plusieurs décennies. Vous pouvez exprimer votre désaccord avec cette véritable antienne du besoin de sacrifice pour sauver les entreprises, en votant pour la CGT.

Nous vous proposons plusieurs exemples très actuels qui démontrent que vous avez besoin et que vous aurez besoin de la CGT, une CGT que vous pouvez rendre encore plus forte en votant pour elle.

Dans le 4 pages complet vous trouverez :

  • Négociations dans les entreprises : les règles du jeu
  • Parlons salaire : est-ce moderne de valider une baisse de pouvoir d’achat ?
  • Conséquences de la dégradation des salaires
  • Les revendications UFCM-CGT
  • Retraites complémentaire Agirc et Arrco : Travailler plus longtemps… Pour des niveaux de pension en baisse
  • Les propositions CGT

voirFeuilleter le 4 pages

 

Dossiers associés

Téléchargements

USAGERS, CHEMINOTS NOUS VOULONS DES TRAINS SÛRS !

| La réforme du système ferroviaire

Depuis des mois, la Direction SNCF et jusqu’au plus haut de l’Etat vous cache une multitude d’incidents et d’accidents qui ne peuvent plus être passés sous silence !

Certaines séries de matériels ferroviaires souffrent de défaillances de conception appelées « déshuntages » susceptibles d’occasionner des collisions ferroviaires, des collisions avec des véhicules routiers aux passages à niveau ou des déraillements, comme récemment sur la région de Nantes.

Ces défaillances concernent notamment les engins TER de la série X73500, au nombre de 318, répartis dans la quasi-totalité des régions.

Plusieurs accidents sont à déplorer, notamment des collisions mortelles avec des véhicules routiers en 2006 en Bretagne ou en 2012 dans la région de Nantes.

Récemment, un train composé de ce matériel a franchi un passage à niveau barrières ouvertes à 130 km/h sur la région de Bordeaux et un autre a déraillé en gare de Ste- Pazanne sur la région de Nantes.

Les mesures prises par la direction de la SNCF, d’entente avec l’Etablissement Public de Sécurité Ferroviaire, sous tutelle du Ministère des Transports, ne permettent pas de protéger de ces risques. Nous sommes dans une situation inédite. Jamais dans l’histoire de la SNCF des dirigeants n’ont laissé circuler des trains en sachant que la sécurité n’est pas garantie.

Si le transport ferroviaire est cité comme l’un des moyens de transport les plus sûrs dans notre pays, c’est justement parce que la sécurité a toujours été placée au-dessus de toute autre considération.

Le principe central a toujours été de préférer l’arrêt d’une circulation plutôt que son exposition à un danger.

Depuis plusieurs années maintenant, sous l’effet des politiques nationales et européennes d’introduction de la concurrence, la direction de la SNCF a éloigné la gestion du réseau ferroviaire des professionnels du matériel roulant.

La réforme ferroviaire de juin 2014 les a totalement séparés.

Aujourd’hui, confrontés à une inertie dogmatique de la direction du Groupe Public Ferroviaire et des pouvoirs publics, certains cheminots, pleinement conscients des dangers précités, seront amenés à refuser de laisser circuler des trains dont la sécurité est menacée.

Les cheminots et la CGT sont conscients des désagréments qui seront les vôtres, mais sont profondément attachés à un véritable Service Public de transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises, sûr, fiable et de qualité dû aux usagers.

La Fédération CGT des cheminots a saisi le Ministre des transports de cette question primordiale de sécurité ferroviaire par courrier du 30 octobre dernier (voir ci-joint).

Nous ne saurions admettre une politique de risque calculé, pour votre sécurité et la nôtre.

NOUS NE RISQUERONS NI VOS VIES, NI LES NÔTRES !

Dossiers associés

Téléchargements

Réforme du ferroviaire : ils vous ont menti ! pourquoi ?

4e Paquet ferroviaire

| Europe et service public

Suite au Conseil des Ministres des Transports Européens, réuni le 8 octobre 2015, la peur entretenue par certains sur le 4ème paquet ferroviaire ne peut plus justifier la réforme française. Cette réforme avait un tout autre but que celui d’être compatible avec les règles européennes mais bien celui de faire peser la dette et le financement sur les cheminots et les usagers. Les décisions prises donnent de toutes autres perspectives d’organisation de la production ferroviaire et des IRP.

N’en déplaise aux soutiens de la loi du 4 août 2014, la directive « gouvernance » du 4ème paquet ferroviaire, discutée dans le cadre du Conseil des Ministres des Transports Européens, ne demande pas la séparation totale des entreprises historiques. Elle laisse le choix aux Etats membres d’organiser leurs systèmes ferroviaires nationaux, y compris autour d’une entreprise intégrée, sous réserve d’isoler les fonctions essentielles (attribution et tarification des sillons).

Alors que la direction SNCF et le gouvernement (avec l’aide de l’UNSA et de la CFDT) ont éclaté la SNCF en 3 EPIC distincts, le Conseil des Ministres des Transports Européens donne raison à la CGT. La perspective de revenir à une entreprise intégrée demeure bel et bien.

Lors de la réunion du comité du dialogue social européen qui a suivi, la Fédération CGT des cheminots, qui participe en tant qu’adhérente à ETF1 (comme l’UNSA et la CFDT, étrangement absentes), a demandé à la commission si une entreprise éclatée pouvait redevenir une entreprise intégrée ? LA REPONSE FUT SANS APPEL : C’EST OUI !

Ils ont menti sur la gouvernance (Eclatement en 3 EPIC) !

Plusieurs Etats membres ont exigé de maintenir leur entreprise historique intégrée, quel que soit le modèle !

Les ministres Européens ont accédé à cette demande en gardant la contrainte de la séparation des fonctions essentielles… C’est la proposition CGT « la Voie du Service Public SNCF » !

A contrario, la réforme française issue de la loi du 4 août 2014 n’est pas en conformité avec le droit européen obligeant l’indépendance des fonctions essentielles. Il se peut fort que le caractère tatillon de la Commission Européenne l’amène à contester le système « Cuvillier » devant la Cour de Justice Européenne.

Ils ont menti sur la concurrence !

Pendant des mois, nos détracteurs ont annoncé l’ouverture à la concurrence des TER et des TET dès 2019, s’appuyant toujours sur le futur 4ème paquet ferroviaire. La réalité est tout autre, le texte adopté repousserait cette question au-delà de 2026. Il permet d’aller au bout des conventions en cours et laisse aux Etats membres la possibilité de passer par des attributions directes. La CGT avait vu juste !

Ils ont menti sur la dette !

Plusieurs pays européens ont repris leur dette ferroviaire comme les y obligeaient déjà le 1er paquet ferroviaire et sa refonte ! Une disposition qui n’a jamais été réalisée en
France.

Les directives européennes sont pourtant claires et sans ambiguïté (art.9 de la directive 2012/34) : « les États membres mettent en place des mécanismes adéquats pour contribuer à réduire l’endettement des entreprises ferroviaires publiques jusqu’à un niveau qui n’entrave pas une gestion financière saine et qui réalise l’assainissement de la situation financière de celles-ci. Les États membres peuvent exiger que soit créé, au sein de la comptabilité de ces entreprises ferroviaires, un service distinct d’amortissement de
la dette ». La CGT a repris cette disposition dans son projet alternatif.

Quelle est la raison d’une telle tromperie alors que tout pouvait laisser présager en juin 2014, comme nous l’avions d’ailleurs dit, qu’une autre voie était possible ?

Certaines Organisations Syndicales se sont placées en interlocuteurs privilégiés de la direction et en relai du gouvernement.

On ne défend pas les salariés quand on accepte la casse de son entreprise. On ne défend pas son entreprise quand on bafoue la démocratie en interne. 

Gouvernements et directions ne cherchent qu’à développer le Low-Cost, à précariser les statuts et les droits sociaux des cheminots afin de mettre un coup fatal à l’entreprise publique.

La production sera plus sûre et de meilleure qualité, en mutualisant les moyens humains et matériels. La dette doit être traitée par l’Etat pour permettre à la SNCF d’investir en emplois, de développer le service public, mais aussi d’augmenter les salaires et d’améliorer nos conditions de travail.

En revenant à un système intégré, les cheminots seraient rassemblés pour mieux travailler ensemble. Le retour à un EPIC unique est une revendication CGT.

Dans une période où d’importantes négociations vont se tenir (statut, convention collective nationale de branche avec les sujets des métiers et de la réglementation du travail, …), vous devez savoir sur qui vous pourrez compter et avec qui vous allez agir…

Une mauvaise loi nous a séparés, la voix des cheminots pour nous rassembler !
Le 19 novembre 2015, je vote CGT !

 

Dossiers associés

Téléchargements

Lexique

Contact

J'adhère

Bandeaux publicitaires

  • Les pétitions, ça ce signe ici.